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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

L’IRRIGATION EN AGRICULTURE: Une technique adoptée par des producteurs pour éviter des pertes

 L’IRRIGATION EN AGRICULTURE: Une technique  adoptée par des producteurs pour éviter des pertes

Les techniques d’irrigations agricoles sont des méthodes qui permettent apporter de l’eau aux cultures. Elles sont classifies en irrigation de surface, irrigation par aspersion et micro irrigation. Compte tenu de l’importance qu’elles apportent, plusieurs producteurs adoptent pour ces méthodes malgré les contraintes.

Par Laure LEKOSSA

Le maraîchage figure aujourd’hui parmi les douze filières prioritaires identifiées et retenues par le Gouvernement béninois, dans le Plan de Relance du Secteur Agricole et Rural. Il joue un rôle sociologiquement et économiquement important au sein de la population béninoise.

En effet, la consommation nationale de légumes frais est très élevée et estimée en 2002, à 74.000 tonnes, soit environ 80 kg par personne et par an (PADAP, 2003). Les cultures maraîchères représentent une source alimentaire variée, qui complètent bien les besoins des populations béninoises dont l’alimentation de base est composée essentiellement de glucides, principaux aliments énergétiques. Outre son importance alimentaire et nutritionnelle, le maraîchage représente aujourd’hui la principale activité pour nombre de familles, pour lesquelles il constitue une source importante de revenu financier. Selon le PADAP (2003), il contribuerait à la création de 60.000 emplois directs et de 25.000 emplois indirects.

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Les cultures maraîchères sont produites dans toutes les régions du Bénin, surtout au Sud, en zones urbaines et périurbaines et dans la vallée de l’Ouémé où le maraîchage est en pleine extension. Cependant, le secteur maraîcher béninois est confronté à de nombreuses difficultés qui sont de plusieurs ordres : contraintes d’ordre technique, social, naturel, organisationnel. On peut citer entre autres, la pénurie foncière ; les difficultés d’approvisionnement en intrants agricoles spécifiques ; les attaques parasitaires ; la maîtrise de l’eau (quantité et qualité) ; l’absence de crédit. Au regard de ces difficultés, le manque d’eau et l’accroissement constant des besoins en eau et en agriculture, conjugués aux conflits d’usage avec les autres secteurs, tels que l’industrie et la consommation en eau potable, amènent aujourd’hui les producteurs à constamment réfléchir sur les économies d’eau et d’énergies nécessaires. Ceci passera forcément par une gestion efficace de l’irrigation ainsi que par la maîtrise de l’utilisation et le choix des systèmes d’irrigation.

Pour une production intensive, plusieurs producteurs s’adonnent de nos jours aux systèmes d’irrigation. « L’importance des systèmes d’irrigation, c’est que vous avez la possibilité de produire à plein temps ; il n’y a pas une période au cours de laquelle vous allez cesser de travailler à cause des effets des changements climatiques ou de déficit de l’eau ; en plus de cela votre chiffre d’affaire augmente» fait savoir Kodjo Zohougbogbo un maraîcher rencontré à Grand –Popo. Ainsi autour et au sein des principales villes du pays Cotonou, Porto-Novo, Parakou, Natitingou et autres,) une multitude de ménages agricoles pratiquent l’irrigation traditionnelle ou traditionnelle améliorée pour produire essentiellement des légumes sur des superficies inférieures à 2 000 m2 par ménage agricoles.

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L’irrigation représente un facteur important d’intensification de la production maraîchère. Diverses méthodes sont utilisées sur les exploitations maraîchères pour l’arrosage des cultures. Cette diversité est liée à la nature du sol, la source d’alimentation en eau et le pouvoir d’achat des exploitants. Ces méthodes impliquent des niveaux d’équipement de plus en plus grands. On distingue suivant le niveau d’intensification plusieurs méthodes comme l’utilisation de bassine + boîte : cette méthode est utilisée dans les zones de bas-fonds, où les arrosages sont peu fréquents. Ce sont des systèmes de productions extensifs. Nous avons l’utilisation d’arrosoirs manuels : cette méthode est surtout utilisée dans les petites exploitations faiblement équipées de la zone intra-urbaine. L’eau est rendue disponible par l’intermédiaire des puits creusés sur les exploitations. L’utilisation du complexe «motopompe + bassin + arrosoir manuel» est aussi une méthode qui correspond à un niveau d’intensification plus élevé que les méthodes précédentes. Elle se retrouve surtout au niveau des exploitations maraîchères au niveau des zones côtières (Sèmé -Kpodji, Grand Popo etc). L’utilisation du complexe «motopompe + canal + raccord flexible» ; est également utilisée par les maraîchers tout comme le complexe « pompes électriques + canal + raccord flexibles» qui se retrouve sur les exploitations à Grand Popo, en zones côtières. L’utilisation de pompe associée à un dispositif d’asperseurs (Pompe + Canal + asperseurs) est la méthode qui représente le niveau le plus élevé d’intensification. Elle est surtout retrouvée à Cotonou (zone intra-urbaine) et Grand Popo (zone côtière suburbaine). Autant qu’elles sont chacune de ces systèmes d’irrigation sont efficientes pour l’intensification de la production agricole.

Une chose qui nécessite selon ce maraîcher une bonne gestion des ressources en eau. « Utiliser ces systèmes d’irrigations, c’est utiliser de façon judicieuse l’eau. Parce que grâce à ces méthodes, le producteur dispose de l’eau à plein temps pour arroser ces cultures ; il n’aura plus de difficultés d’eau ou encore enregistrer de pertes de cultures, et là l’usage judicieuse de l’eau s’avère importante. Je demande ainsi aux producteurs de mieux gérer l’eau afin que les générations futures ne puissent pas en manquer».

C’est dire que les jeunes s’intéressant au maraîchage de nos jours n’ont plus d’inquiétudes à se faire en matière de ressources en eau. Les systèmes d’irrigation apparaissent aujourd’hui comme le moyen sur pour lutter contre ce problème tout en permettant l’augmentation des rendements par conséquent de chiffre d’affaire. L’irrigation, du fait de son très faible niveau de développement, n’a encore aucune incidence mesurable et mesurée sur la qualité des eaux. Toutefois les grandes orientations et les approches stratégiques des aménagements hydro-agricoles visent la création des conditions nécessaires pour une agriculture moderne, intensive et compétitive, capable d’assurer la sécurité alimentaire du pays et de servir de fondement à son économie, et pour une gestion intégrée et durable des ressources naturelles disponibles.

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