PROMOTION DU COTON BIO:L’OBEPAB accueille une visite d’échange au profit des cotonculteurs africains
L’Organisation Béninoise pour la Promotion de l’Agriculture Biologique (OBEPAB) en collaboration avec l’Association des Producteurs de Coton Africains (AProCA) et la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), a organisé une visite de terrain, du 27 au 30 septembre 2022, dans les départements du Zou, des Collines et de l’Atlantique. L’objectif est de promouvoir l’agriculture biologique notamment le coton biologique en Afrique en général et au Bénin en particulier d’une part et de permettre aux producteurs des autres pays de l’Afrique en l’occurrence le Mali, le Burkina Faso, le Sénégal, le Cameroun de s’inspirer des pratiques culturales de production du coton béninoises afin d’avoir d’excellent rendement à l’instar du Bénin.
Yélian Martine AWELE
Pour la sécurité alimentaire et le développement durable en Afrique et surtout au Bénin, l’Organisation Béninoise pour la Promotion de l’Agriculture Biologique (OBEPAB), coordonnée par le professeur Davo Simplice VODOUHE, met en valeur les producteurs qui œuvrent pour la cause ; c’est-à-dire les producteurs qui optent pour l’agriculture biologique en vue de garantir une alimentation saine et une bonne santé aux différentes communautés ; à travers des visites pouvant contribuer à la valorisation et à la visibilité de leurs produits tels le « coton biologique, agri-bio-pesticide, biophyto » etc. «Je dirai que c’est l’Afrique en général qui gagne parce que personne ne viendra relever le défi qu’est la promotion de l’agriculture biologique en Afrique, si nous-mêmes nous ne nous levons pas pour le faire », déclare Delphine BODJRENOU, responsable du système de contrôle interne et de la thématique genre au sein de l’OBEPAB.
Après avoir visitée Dieudonné BINONWA, le promoteur d’Agri-bio-pesticide ( un produit certifié pour le traitement des cultures biologiques), cette délégation de grands producteurs venus du Mali, du Burkina Faso, du Sénégal, du Cameroun et des contrées du Bénin, a été accueillie par le roi d’Aklampa, dada Sodjègbè, un grand exploitant agricole biologique, dans son Palais-Royal et reçue par la suite par Julien Dossa DEDOMIN, un coton-culteur bio, dans son champs basé à Lohouélohouédji, toujours à Aklampa.
En effet, pour obtenir un très bon rendement de la culture du coton biologique, il urge d’observer un entretien digne des plantes. C’est du moins ce que confie Emmanuel DOSSOUMOU, collaborateur-terrain-OBEPAB: « Pour être à l’abri des dommages que créent les ravageurs et avoir un bon rendement, il faut un traitement à base de produits bio comme Agri-bio-pesticide, Biophyto, ou des traitements naturels. Il faut opter également pour les cultures de rotation par exemple le goussi, le coton, l’arachide et d’autres légumineuses ». Doyen dans le secteur agricole, il ajoute : « Chez nous à Aklampa, le plus bas rendement varie entre 600 à 700 kilos à l’hectare et suivant l’entretien d’un champ à un autre. »
Après cette étape, s’en sont suivies trois aux visites. Primo, la visite effectuée dans le champ de Paul LEODE, un producteur de coton de la commune de Glazoué. Secundo, la visite chez les femmes transformatrices de soja en fromage de soja frais et assaisonné sans cube, « Amon djèyéoun » ; il s’agit là des femmes du groupement WANYIYI d’Akplampa du département des Collines, et dont Hortense DANHIN en est la cheffe de fil. Puis tertio, celle effectuée dans l’entreprise Biophyto basée dans la commune d’Allada ; une structure dont Gildas ZODOME en est le promoteur. Ce dernier ayant été témoin des impacts négatifs des pesticides chimiques sur la culture du coton a donc fait feu de tout bois pour fabriquer le joyau afin de soulager les peines des agriculteurs.
« Dans l’optique d’aider les producteurs à avoir de bon rendement au niveau de la filière coton et au niveau de la filière riz, j’ai fait beaucoup d’innovations tel le produit biophyto. Un produit certifié pour le traitement des cultures bio », affirme-t-il.
A l’issu des visites, le président d’honneur de l’ Association des Producteurs de Coton Africains (AProCA), Moussa SABALY a remercié tous ces producteurs et entrepreneurs béninois qui travaillent inlassablement à préserver le bio tout en exhortant toute la délégation de producteurs venus d’horizon divers à faire pareil dans leur pays respectif. « Je suis vraiment fier et satisfait de tout ce que j’ai vu ici au Bénin en matière de production du coton bio et je promets également de faire la promotion du coton bio ; qui est d’ailleurs un produit très rentable ; au Sénégal, au Mali, au Burkina etc. Nous allons mettre en pratique tout ce que nous avons appris ici, pour être nous-aussi, au-delà de 500 kilos à l’hectare tout comme le Bénin». « Cette visite vaut vraiment la peine et franchement nous les responsables de l’AProCA ne pouvons qu’encourager l’initiative et accompagner nos producteurs du Mali, du Sénégal du Burkina-Faso et du Cameroun à faire du bio. Et nous allons continuer dans cette dynamique pour que partout en Afrique, l’agriculture bio soit de mise», renchérit Youssouf Djimé SIDIBE, secrétaire permanent de l’AProCA. À noter que l’AProCA est une association qui regroupe 15 pays africains. Son siège est à Bamako au Mali. Eu égard au sérieux qu’il y a autour de la production du coton biologique, Élisabeth TANKOANO, militante de la GIZ-Burkina-Faso, reconnait que le Bénin est vraiment leader en matière de production de coton bio. « Nous allons nous inspirer de comment les exploitants agricoles béninois font. Aussi, est-il que la GIZ va alors continuer à œuvrer davantage pour le bio dans notre pays », témoigne-t-elle. Les Camerounais, qui sont encore à une phase embryonnaire dans la production du coton biologique, ambitionnent, quant à eux, de mettre leurs pas dans les pas des coton-culteurs béninois pour porter haut le flambeau de l’Afrique entière en matière d’agriculture biologique. « Nous on vient d’implanter au Cameroun le système de culture du coton bio au Cameroun au cours de la campagne cotonnière 2022-2023. Il faut reconnaitre qu’avec le conventionnel, il y a trop d’impacts négatifs. Nous avons traversés les eaux pour venir ici au Bénin et nous sommes totalement satisfaits du voyage que nous avions effectué même cela n’a pas du tout été facile », affirme ZAIHAD MANGOVA, formateur CNPCC entendez Confédération Nationale des Producteurs de coton du Cameroun. « Nous promettons d’entrer en contact avec les structures de production de pesticides bio du Bénin pour avoir les produits et mettre en pratique toutes ces pratiques de cultures », conclut-il.
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