RECHERCHE AGRICOLE ET DÉVELOPPEMENT AU BÉNIN: Des avancées notables à mettre à profit de l’INRAB
Ruth EDOH
Dans sa mission de mettre en œuvre la politique du Gouvernement dans le domaine de la recherche agricole à travers la production de l’information et des technologies appropriées en harmonie avec la préservation des ressources naturelles à l’effet de relever les défis du monde rural et de contribuer au progrès scientifique, l’institut National des Recherches Agricoles du Bénin a travaillé à obtenir des résultats significatifs. D’énormes progrès ont été enregistrés en ce qui concerne la promotion des différentes filières agricoles disait Alex ZOFFOUN, Directeur Scientifique de l’INRAB à la télévision nationale lors du symposium sur l’état de la recherche agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre organisé par le CORAF. Une attention particulière a été portée sur la filière palmier à huile, le Karité, le coton et l’anacarde. A entendre les propos de Alex ZOFFOUN, la recherche a pu travailler pour ramener le temps d’entrer en production des arbres de karité qui étaient de 20 ans à 4 ans.
« Nous avons travaillé à valoriser les tiges de cotonnier en partenariat avec le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF) et l’union économique monétaire ouest africaine qui a entrepris un projet qui a permis de tester un prototype à partir desquels les tiges sont transformées en contreplaqué », a notifié Aboudou TANKOUANO, Directeur Exécutif du conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles.
Pour aller plus loin dans la promotion des filières agricoles au Bénin, un cadre de concertation a été créé par l’institut national de recherche agricole du Bénin. À en croire Aboudou TANKOUANO, Directeur Exécutif du conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole, la politique de ce creuset est de mettre tous les acteurs du maillon de chaque filière en synergie, de développer des politiques qui permettront à ces filières de se développer et d’apporter des plus-values. Toujours dans ces explications, il ajoute que les démarches de suivi dans les centres de recherche sont comme des plateformes d’innovation qui mettent en relation les chercheurs, les producteurs, et même les personnes qui apportent des aides financières.
Pour Brice Augustin SINSIN, enseignant-chercheur, les pays doivent se structurer pour avoir des réponses rapides, des centres et des instituts de recherche agricole. En effet, ces structures de recherches doivent faire des expérimentations afin de trouver des solutions aux problèmes auxquels les agriculteurs font face. « Ce qui manque, c’est le maillon bureau du laboratoire du chercheur à l’entreprise, à l’industrialisation. Ce maillon manquant est le problème entre les idées et les technologies et leur mise sur le marché pour faire des innovations », ajoute-t-il. Toutefois, il est prévu que « d’ici 2024, le Bénin abrite un centre de spécialisation sur le maïs dans le cadre du programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest avec l’appui du CORAF et de la CEDEAO. De même, la Côte d’Ivoire peut se spécialiser sur la banane plantain, le Sénégal sur les céréales et le Burkina Faso sur les légumes », a précisé le Directeur Scientifique de l’INRAB ajoutant que dans le plan d’action du gouvernement, il est prévu d’installer 500 milles hectares d’anacardiers. A cet effet, L’INRAB accompagne le système national de la recherche agricole du Bénin en vue de mettre les intrants à la disposition des acteurs. Aussi, le Bénin a été désigné pour abriter en 2024, la 14e session ordinaire du conseil ouest et centre Afrique pour la recherche et le développement agricole. Tout ceci rend la recherche agricole du Bénin dynamique.
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