SACHETS EN PLASTIQUE NON BIODÉGRADABLE AU BÉNIN : un défi écologique à relever à tout prix
Adoptée le 26 décembre 2017, la loi 2017-39 portant interdiction de la production, de l’importation, de l’exportation, de la commercialisation, de la détention, de la distribution et de l’utilisation de sachets en plastique non biodégradable est loin d’être appliquée. En effet, 6 ans après, ces matières plastiques dictent toujours leur loi. Quelles thérapies efficaces pour ce mal qui ronge la nature ?
Watson SAMA
Le monde est dépendant du plastique. Chaque seconde près de 16000 sacs plastiques sont distribués, soit environ 500 milliards de sacs consommés par an dans le monde, révèle une étude des Nations Unies. Egalement, 619 millions de plastique pourraient être produites chaque année d’ici 2030. Par ailleurs, 12 milliards de tonnes de déchets plastiques vont envahir la nature à l’horizon 2050 selon la même étude. En République du Bénin, les déchets plastiques représentent un peu moins de 8% des déchets solides municipaux, avec un taux de production quotidien d’environ 139000 Kg dont 83% sont mal gérés ; 2778 Kg/jour des déchets plastiques s’échappent dans l’environnement selon le WACA Countries sur le plastique. Les ménages et les marchés dépendent plus de ce résidu de pétrole qui n’arrête pas de polluer la nature car les poubelles, les rues, les trottoirs, les caniveaux etc, sont des endroits où se retrouvent ces déchets. Ces auxiliaires de course fabriquées en une seconde, utilisées pendant 20 minutes en moyenne avec une durée de 1000 ans constituent une véritable catastrophe auxquelles des solutions efficaces doivent être trouvées au Bénin malgré la promulgation de la loi de décembre 2017.
Solutions envisagées pour bannir les sachets plastiques au Bénin
La gestion des sachets plastiques constitue des enjeux de taille sanitaires et environnementaux pour le gouvernement. « Il faut sensibiliser les acteurs concernés (ménages, bonne dames du marché, chauffeur etc) sur les sachets plastiques biodégradables et les inconvénients de celui non biodégradable afin qu’ils prennent conscience de la situation et puissent distinguer le bon du mauvais » dixit Barnabé Hounkanrin, Docteur en géographie et gestion de l’environnement. L’autre mesure est d’organiser des séances de salubrité pour se débarrasser de ces sachets plastiques afin de réduire les effets négatifs sur l’environnement. Adoptée une politique de récupération de ces déchets très nombreux sur nos tas d’ordures tout en encourageant les gens à vendre pour réutilisation à en croire l’environnementaliste.
Il faut appuyer les organisations de jeunes dans la récupération et pour le recyclage de ces déchets plastiques qui pullulent les sols, les caniveaux et les plans et cours d’eau. Enfin, procéder à une surveillance stricte pour que ces sachets en plastiques non biodégradable n’entrent plus sur le territoire béninois va-t-il renchérir. La population béninoise doit donc recourir à l’utilisation des sacs biodégradables pour le bien-être de l’environnement.