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TRANSFORMATION DE VOLAILLES EN SAUCISSES: Arnaud KOUKPO réussit malgré les critiques
Jeune passionné de l’agro-alimentaire depuis 3ans, il s’investit, dans la production de saucisses à base de volailles. Tout n’est pas rose pour un entrepreneur de son rang, dira-t-il dans cet entretien qu’il nous a accordé.
Bonjour Monsieur !
Bonjour Madame la journaliste !
Présentez-vous à nos chers lecteurs !
Je suis Arnaud KOUKPO, promoteur des saucisses locales de la marque KIKA SAUCISSE.
Parlez-nous de la genèse de votre entreprise ?
Nous avons entrepris les saucisses de poulet ça fait 3ans. L’idée nous est venue du fait qu’on était éleveur à la base. Mais on a compris que produire sans pouvoir transformer, ça ne donne pas de rentabilité. Nous avons donc commencé par réfléchir sur la question de la transformation et c’est là que l’idée de Saucisse nous est venue. Mais les gens se disent souvent pourquoi nos saucisses sont blanches ? C’est parce qu’elles proviennent de notre ferme. Après la production, nous les abattons et nous transformons la chaire en saucisses.
Comment se déroule la transformation ?
La transformation suit un processus un peu long avec des équipements que nous avons. On fait l’abattage, le désossage, le broyage, il y a un processus de pré conditionnement après la mise en marché. C’est tout un processus et si je me mets dans les détails, ce serait compliqué.
Comment arrivez-vous à convaincre que ce sont des saucisses de qualité ?
Déjà l’aspect de la saucisse c’est une couleur blanche et tout béninois qui cuit la viande le sait. La chaire de volaille aujourd’hui, nous disons que c’est de la viande blanche donc déjà il n’y a plus de doute sur la qualité de la saucisse. C’est issu de la chaire de volaille. Je vais dire qu’à 99,99{e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112}, c’est une manière de manger le poulet autrement.
Quels sont vos expériences aujourd’hui dans le domaine de la transformation des volailles en saucisses ?
C’est vrai que nous sommes un peu limité, dans notre offre parce que les coûts de production au niveau des producteurs ne sont pas encore tellement maîtrisés si bien que quand notre stock de chair fini, pour nous approvisionner c’est un peu difficile parce que les producteurs le vendent cher. Peut-être qu’ils n’ont pas les techniques appropriées de production et aussi les délais de production de la volaille dans leur ferme ça dépasse si bien que leur coût de production augmente et si nous n’avons pas une technique qui nous permet de maîtriser les prix de notre production, les prix de transformation de la viande en saucisses, la saucisse sera un peu cher sur le marché, or nous avons des concurrents chinois qui importent les saucisses sur le marché donc en terme d’expérience je pense que déjà le producteur doit maîtriser le coût de production à la base de la volaille pour nous permettre de réduire le coût de distribution sur le marché.
Dîtes un mot à l’endroit de ces jeunes lecteurs qui aimeraient entreprendre comme vous ?
Je dirai au jeune que l’entrepreneuriat n’est pas facile. Il faut accepter échouer et à chaque fois essayer de se relever parce que les diplômes ne nous aident pas en tant que tel dans l’entrepreneuriat. Dans ce dernier, c’est beaucoup plus le pouvoir d’imagination. Il faut pouvoir imaginer, créé et il ne faut être hostile aux remarques et critiques. Il faut surtout apprendre à les accepter car c’est pour mieux construire votre projet. Je vois beaucoup aujourd’hui qui se décourage très vite juste parce qu’on les critique. Or ça ne devrait être pas le cas. On peut critiquer votre produit mais l’essentiel est de rester zen et garder la tête haute et continuer dans ce sens. Essayez toujours de demander des critiques. Chaque jour vous allez voir ça change. Si on critique mal aujourd’hui, demain on critique moins, ainsi de suite jusqu’à ce que ceux qui ont critiqué vont aimer le produit et ça été mon cas à moi.
Propos recueillis et transcris par Vanessa ZANNOU