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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

UNITE DE TRANSFORMATION DE MANIOC EN GARI: L’Association Communales des Femmes Agricultrices de Ouèssè salue le Programme ACMA 2 pour l’infrastructure

 UNITE DE TRANSFORMATION DE MANIOC EN GARI:   L’Association Communales des Femmes Agricultrices de Ouèssè salue le Programme ACMA 2 pour l’infrastructure

Aux nombres des Communes ayant bénéficié de l’appui du programme ACMA 2 figure en bonne place la commune de Ouèssè. Elle dispose depuis quelques mois d’une Unité moderne de transformation du manioc en Gari et autres dérivés. Une infrastructure qui vient soulager la peine des braves femmes en matière de production agricole surtout pour l’ACFA de Ouèssè.

Par Laure LEKOSSA

Située en plein cœur du Bénin et au Nord-Est du département des Collines, la Commune de Ouèssè s’étend entre l’Okpara à l’Est et l’Ouémé à l’Ouest sur une superficie d’environ 3 200 km2, soit 2 ,56{e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112} de la superficie nationale. Elle partage ses frontières au Nord avec la Commune de Tchaourou, au Sud avec les Communes de Savè et de Glazoué, à l’Ouest avec celles de Bantè et de Bassila, et à l’Est avec la République Fédérale du Nigéria. Souvent appelée commune vivrière, la commune de Ouèssè est réputée pour sa forte production en manioc. La production de manioc est souvent pour l’autoconsommation et la commercialisation au même temps. Du manioc transformé, le gari est le produit plus important dans cette commune, suivi des cossettes, du tapioca et le lafun. Les femmes dans leur quête d’indépendance financière vis-à-vis de leurs maris, s’approprient la transformation du manioc en gari comme leurs principales activités de revenus. La transformation artisanale du manioc en gari se faisait autrefois par ces femmes qui gèrent des petites entreprises familiales informelles qui se mettent souvent en groupement. Mais vu les nombreuses difficultés auxquelles elles sont confrontées dans cette activité, elles ont lancé des cris de cœur relatif à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail et à l’accroissement de leurs productions à l’endroit des partenaires au développement et aux autorités communale.

La phase 2 du programme ACMA qui s’inscrit parfaitement dans cette dynamique et qui vise entre autres l’accroissement des revenus agricoles des acteurs économiques à la base a donné un avis favorable à leur requête. Le résultat issu de la mise en œuvre de ce projet est la construction d’une unité moderne de transformation du manioc en gari et autres dérivées à Ouèssè – Centre. Dans cette unité se retrouvent les femmes qui travaillent à longueur de journée et ceci en association. Rencontrée, Marceline Tchégninougbo présidente de l’Association Communale des Femmes Agricultrices de Ouèssè explique « L’ACFA est née en 1995, ce sont les femmes qui ont les mêmes objectifs qui se sont associées en coopératives et pour être fortes, il faut se mettre en union. C’est pourquoi nous nous sommes décidées un jour de faire un bureau qui va coiffer toute la communes ; c’est comme ça que l’association est née et on travaille de commun accord on n’a pas un atelier digne du nom dans lequel on doit travailler pour faire sortir le gari de qualité, c’est partant de là que dans nos prières ACMA 2 est venu nous construire ce joyaux ». Elle ajoute « L’association compte 41 groupements de femmes. Les effectifs par groupement c’est à partir de 15 jusqu’à 45 et les 41 groupements viennent de la zones A et B de la commune tous les 9 arrondissements de la communes sont représentés. »

La commune de Ouèssè à l’instar de celle de Savalou et de Dassa –Zounmè est aussi productrice du Gari et du Tapioca. Une production qui obéit à une certaines procédures selon la présidente de l’ACFA « Si vous arrivez dans cet atelier vous devez transformer le manioc en Gari et il faut passer par des étapes d’abord la récolte du manioc l’épluchage, le râpage, le lavage, le pressage, le miotage avant d’aller à la cuisson et après la cuisson la mise en sac ». A en croire ses propos, plusieurs types de Gari sont produits dans cette commune notamment le Gari tchigan, le gari super, le gari améliorer au lait de coco, le gari améliorer au jus d’ananas, le gari améliorer au piment crevette et sel, le gari améliorer au miel. Les produits dérivés du manioc dira-t-elle se vendent au bord des grandes artères (route Cotonou – Niger/Burkina). Le marché du gari connait une gamme variée de qualité. La différence de prix entre un gari « ordinaire » (grain grossier, couleur gris-beige, acidulé) et un gari « sohoui » (grain fin et sec, couleur ivoire, légèrement acidulé) est en moyenne de 40{e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112}. Après la commercialisation du gari les bénéfices obtenus sont partagés en fonction du travail de chaque membre de la coopérative. « En matière de gestions des revenus, nous avions reçues des formations spéciales de ACMA 2 pour ça. Après avoir vendu le gari, nous identifions les charges en fonctions des différents frais d’achats des matières premières pour connaître d’abord combien les kilos est à l’atelier là tu fixes le prix et après avoir vendu et on laisse une partie pour l’achat des matières premières ; une pour l’entretien des équipements et une qu’on partage entre nous » notifie Marceline Tchégninougbo présidente de l’ACFA. Toutefois des difficultés subsistent souligne-t-elle « Parlant de difficulté c’est le transport qui est la difficulté la plus criarde. Si vous déterrer le manioc aujourd’hui, il faut que le manioc atterrisse à l’usine parce que sinon si vous ne trouvez pas de chauffeur et que le manioc passe deux ou trois jours en route vous n’aviez plus la qualité de gari que vous désirez. En plus il y a la râpeuse qui parfois ne marchent pas bien. ».

Ce joyau construit par le programme ACMA2 pour ses femmes a eu un impact considérable sur leurs productions. Elles s’en réjouissent « Nous sommes vraiment satisfaites de ce que ACMA2 nous a fait ici à Ouèssè parce que cela a améliorer notre production , nos rendements , le gari que nous faisons maintenant est complètement différent de ce que nous avions l’habitude de faire , et cela a aussi augmenté notre clientèle ainsi que la vente. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nos enfants se portent à merveille, nous les femmes nous arrivons aussi à subvenir aux besoins de nos ménages et nous disons infiniment merci à ACMA 2 pour ce qu’il fait aux femmes de Ouèssè ».

LE RURAL

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