BOULIMIE : Quand le déséquilibre alimentaire affecte l’individu !
Une des maladies liées à l’alimentation est la boulimie, un trouble de comportement alimentaire. S’alimenter est vital, mais y perdre le contrôle c’est la genèse d’une souffrance inévitable.
Mawuena Clémencia TOGBEDJI (Stag)
Pour un organisme épanoui, la prise contrôlée et régulée des aliments est élémentaire. L’on parlera par contre de boulimie, en cas de consommation excessive de nourriture et suivie de divers comportements peu commodes. Les personnes souffrantes de boulimie, font un recours à certaines stratégies compensatoires pour palier aux revers de l’ingurgitation de grandes quantités des repas. Il s’agit en guise d’exemple de vomissements, d’utilisation abusive de laxatifs, le jeûne excessif ou des exercices physiques intenses. Déjà, la boulimie c’est un déséquilibre, un trouble alimentaire observé chez le malade, mais faut-il notifier que toutes les personnes boulimiques ne font usage des méthodes de compensation. On parle dans ce cas de l’hyperphagie boulimique, se traduisant au non recours des comportements visant à perdre le poids. « La phobie de grossir, la perte de contrôle de soi face à la nourriture, le besoin de se remplir » sont des signes révélateurs de la boulimie a expliqué la nutritionniste Clotilde Louadé.
Les personnes boulimiques sont généralement animées par un sentiment de honte et de culpabilité. Aussi, les causes de la boulimie sont souvent multifactorielles et peuvent inclure des facteurs biologiques, psychologiques, environnementaux et sociaux. « Les facteurs génétiques, et psychologiques » sont une des causes de cette maladie. En effet, un conditionnement lié au patrimoine génétique est susceptible pour le développement d’un trouble alimentaire comme la boulimie. D’autres facteurs psychologiques y sont associés comme l’anxiété, des troubles de l’humeur et d’estime de soi. Outres ces éléments, des facteurs environnementaux (pressions académiques et professionnelles, régimes restrictifs…), des événements traumatisants, « tels que des abus physiques, émotionnels ou sexuels, peuvent également être des facteurs de risque pour le développement de la boulimie », renchérit la spécialiste.
Par ailleurs, l’évolution de la boulimie peut varier d’une personne à l’autre et dépend de plusieurs facteurs, « notamment la gravité du trouble, la précocité du traitement et le soutien disponible ». Elle peut devenir chronique et persister pendant de nombreuses années dans certains cas. Des épisodes intermittents de rémission et de rechute peuvent advenir. Parlant de boulimie, tous les âges peuvent être touchés sans distinction aussi bien de sexe, d’ethnie ou de milieu socio-économique. Cependant, « les jeunes femmes adolescentes et jeunes adultes sont souvent considérées comme étant plus à risque de développer ce trouble alimentaire ». Personne n’y est immunisé contre. Des problèmes gastro-intestinaux, « des déséquilibres électrolytiques, des troubles cardiaques, des problèmes dentaires, et même des complications potentiellement mortelles peuvent en découler sur le plan physique ».
Mesures de prévention et traitements recommandés
Intégrer à l’enfant la diversité corporelle et lui éviter des commentaires négatifs sur le poids ou l’apparence physique s’avère important. De plus, « une éducation sur l’alimentation et la nutrition est à favorisée ». Cela traduit l’exercice des enfants à leur faire mettre l’accent sur une alimentation saine et équilibrée, plutôt que sur les régimes restrictifs ou des stéréotypes sur l’aliment. « Un traitement précoce peut aider à prévenir la progression du trouble et à réduire les complications à long terme ». En ce qui concerne les traitements auxquels peuvent recourir la personne boulimique, « il s’agit de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) une des approches les plus efficaces pour traiter la boulimie ». Elle aide à une modification des pensées et les comportements dysfonctionnels associés au trouble alimentaire. De même, existe-t-il la thérapie individuelle et familiale. Parfois, les personnes boulimiques peuvent user « de médicaments tels que les antidépresseurs prescrits pour traiter les symptômes du mal tels que la dépression ou l’anxiété ». C’est très essentiel de combattre la stigmatisation autour de la boulimie et de promouvoir une compréhension empathique pour un meilleur soutien des personnes qui en sont victimes car il est bien possible de guérir de la boulimie avec un traitement approprié.
2 Comments
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