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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

COVID-19 ET MARCHE DES MOUTONS A BOHICON : La Tabaski célébrée dans la morosité économique, plus de visiteurs que d’acheteurs dans les lieux de vente

 COVID-19 ET MARCHE DES MOUTONS A BOHICON : La Tabaski célébrée dans la morosité économique, plus de visiteurs que d’acheteurs dans les lieux de vente

La Tabaski fêtée dans un contexte particulier marqué par la crise sanitaire de la Covid-19, ayant pour conséquence directe une morosité économique. Une tradition bel et bien respectée par la communauté musulmane du Bénin.

Le Vendredi dernier, la communauté musulmane du Bénin a commémorée la Tabaski dans un contexte particulier de crise sanitaire lié au coronavirus, Covid-19. Cette célébration plus connue sous le nom de “fête du mouton” est faite dans des conditions exceptionnelles pour éleveurs- vendeurs et acheteurs de mouton.

Marchés de mouton à Bohicon, plus de visiteurs que d’acheteurs

Le marché de mouton de Bohicon réputé et qui grouillait de monde par le passé, a vu sa clientèle se fait rare. Il a reçu beaucoup de visiteurs mais très peu d’acheteurs.

En effet, les moutons ont envahi de toutes parts le marché sis à Zakpo, mais ce sont les acheteurs qui ont été les grands absents. Les quelques uns qui sont arrivés explique K. Osséni, ont débattus farouchement les prix avec nous. « Nous étions obligés de céder les mouton à des prix jamais enregistrés depuis plusieurs décennies ».

A en croire les éleveurs-Vendeurs, ils espéraient voir la tendance s’inverser avec le versement des salaires et aides de l’État aux artisans, chefs d’entreprises et fonctionnaires d’Etat pour cause de Covid-19 mais ils ont célébré la tabaski dans un désespoir total.

Cette situation de crise sanitaire et économique n’a guère émoussé l’ardeur des disciples de Mahomet à dévorer les viandes de mouton, vendredi dernier. Dame I. Faouzath a insisté sur la nécessité impérieuse pour un musulman de sacrifier à la tradition malgré la crise précise-elle « tout musulman est convaincu que ni une crise sanitaire, ni celle économique ne peut l’empêcher de célébrer la Tabaski, après tout c’est une fête en famille ». Comme elle, la plupart de cette poignée de clients rencontrée évoque une flambée des prix.

L’envolée des prix des moutons, Vrai ou faux ?

Malgré la cherté des aliments du bétail et des soins médicaux, les prix des bestiaux ont plus ou moins stagné contrairement à la flambée des prix, évoqués par les clients fait croire, le sexagénaire, Aboubacar. Ce dernier s’explique « les prix n’ont pas réellement baissé, c’est les clients qui nous obligent à vendre par exemple le mouton de 45 000 fcfa, à 20 000 fcfa ou 25 000 fcfa alors qu’ils sont peu à s’en acheter encore ».

Pris entre le marteau et l’enclume, tous les acteurs : éleveurs, transformateurs (bouchers), commerçants et consommateurs sont unanime, la fête a été spéciale mais ils n’entendent plus vivre une telle situation ‘’In chall’ALLAH’’.

Rappelons que la Tabaski ou l’Aïd-el-Kébir plus connue sous le nom de “fête du mouton” est définie dans le Coran comme une fête se déroulant lors du pèlerinage à la Mecque. Elle s’est pour une première fois déroulée dans des conditions particulières.

Par Megan Valère SOSSOU

LE RURAL

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