ENERGIES RENOUVELABLES EN MILIEU RURAL : Les mesures à prendre pour une meilleure accessibilité
CULTURE DU GOMBO AU BENIN Une production a fort impact social
Le gombo (Abelmoschus esculentus L.) est une plante annuelle de la famille des Malvaceae, originaire du continent Africain (Ethiopie). L’espèce est aujourd’hui présente sur tous les continents avec comme principaux pays producteurs: l’Inde, les USA et les pays arabes. Le gombo fait partie des légumes fruits les plus consommés dans les zones chaudes et humides au regard des nombreux vertus qu’il possède.
Laure LEKOSSA
Au Bénin, la production du gombo s’étend sur toute l’étendue du territoire national et est assurée par les paysans adoptant différents systèmes de production. La production du gombo, est évaluée en moyenne à 16.438 tonnes avec un rendement de 3.441kg/ha. La production du gombo a contribué depuis 2007 à plus de 15{e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112} du PIB maraîcher soit environ 2{e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112} du P11B agricole. Le département de l’Atacora s’avèrerait le premier producteur du gombo au Bénin et dispose des atouts naturels pour se positionner sur le marché de gombo suivi de la Donga. Parmi les grandes zones de production maraîchère au Bénin, outre les zones urbaines et périurbaines, certaines zones comme les alentours des retenues d’eau et les vallées sont de grands pôles qui fournissent divers produits maraîchers aux consommateurs urbains. Cependant que la culture maraîchère au Bénin est essentiellement pluviale et se repose presque exclusivement sur les légumes locaux (piment, tomate, grande morelle, crincrin et Gombo). Ces cultures se pratiquent selon eux une seule fois dans l’année au cours de la période de décrue (période de basses eaux). Dans la commune de Kérou, seul le gombo pluvial est produit car la partie Nord du Bénin dépend en partie des productions de décrue du Sud-Bénin.
Techniques de production
Arroser régulièrement les plantes, surtout en périodes de floraison et de formation des fruits. Plusieurs systèmes d’irrigations sont utilisés: goutte-à-goutte, aspersion et arrosoirs. Il consiste à amasser du sable des plants de gombo de manière à former une sorte de butte à la base de chaque plante tout en faisant le sarclage. Cette opération permet de renforcer le système racinaire des plants. Ce qui permet aux plants de résister face aux vents violents et à la pluie.
Protection phytosanitaire
Tout comme les autres espèces de la famille des malvaceae, le gombo, durant tout son cycle est exposé à la pression de nombreux ravageurs dont essentiellement les coléoptères, chenilles, pucerons, etc. Ces derniers causent d’énormes dégâts à la production. Pour cela, il faut parfois opter pour l’utilisation des produits à base de neem à appliquer chaque trois à cinq jour; Pulvériser un produit à base d’acétamipride et lambda-cyhalothrine. Pour ce qui est de la pourriture des fruits, opter pour le ramassage des adultes avant destruction.
Usage du gombo
Au Bénin, le gombo est largement consommé comme sauce accompagnatrice de la pâte. Le gombo est découpé (les deux bouts sont jetés) et cuit dans une eau avec un peu de potasse ou de bicarbonate. Le résultat est une sauce gluante assaisonnée avec du poisson séché, des crevettes, de la moutarde africaine etc. Cette sauce combinée à la sauce tomate (avec viande ou poisson) ou seule et avec la pâte (maïs ou autre type) compose le plat africain et surtout béninois par excellence. Il occupe une place primordiale dans les habitudes alimentaires de nombreux béninois. Aussi avec une petite superficie cultivable, les producteurs peuvent déjà subvenir aux besoins de leurs familles et se faire aussi de bonnes recettes.