PRODUITS VIVRIERS EN COTE D’IVOIRE

Impact de l’interdiction d’exportation sur la production locale

Le gouvernement Ivoirien a pris la décision de suspendre l’exportation des produits vivriers pendant six mois à compter u 15 Janvier dernier. Une telle mesure pourrait contribuer à renforcer l’autosuffisance alimentaire du pays et à créer de nouveaux débouchés pour les agriculteurs et les producteurs de denrées alimentaires.

Vanessa ZANNOU

La Côte d’Ivoire est un pays reconnu pour son agriculture dynamique et sa production importante de produits vivriers, tels que le cacao, le café, le maïs, le riz et bien d’autres encore. Conformément au décret no 2022-168 du 9 mars 2022 instituant une autorisation préalable à l’exportation de tout produit vivrier, l’exportation des produits vivriers est suspendue pour une période de six mois, à compter de la date (15 janvier 2024) de signature du présent avis, indique la note conjointe des ministères du commerce, de l’agriculture et des finances.

Sont concernés par cette mesure de suspension, le manioc, l’igname, le maïs, le riz, le mil, le sorgho, le fonio, la graine de palme, la banane plantain, la tomate, le gombo, le piment, l’aubergine, l’attiéké, la semoule de manioc, la cossette de manioc, la pâte de manioc, la poudre de gombo, la poudre de piment et la poudre de maïs. Selon le communiqué, cette mesure vise à assurer un approvisionnement régulier des marchés en produits vivriers, à l’effet de garantir la sécurité alimentaire des populations vivant en Côte d’Ivoire.

Cette décision est perçue comme une opportunité pour les agriculteurs et les producteurs de denrées alimentaires ivoiriens. En effet, la suspension des exportations devrait permettre de mieux approvisionner le pays en produits vivriers, ce qui devrait stimuler la production locale et créer de nouveaux débouchés pour les producteurs. Cette mesure pourrait également permettre de réduire les importations de produits vivriers, ce qui permettrait de libérer des devises et de soutenir la croissance économique du pays. En réduisant la concurrence des produits importés, les agriculteurs ivoiriens auront l’opportunité de développer davantage leur production et leur rentabilité. Cela encouragerait ainsi la croissance économique du secteur agricole local et stimulerait les activités liées à cette filière.

Tout d’abord, il est important de souligner les aspects positifs de cette décision. En suspendant l’exportation des produits vivriers, le gouvernement a l’intention de promouvoir l’autosuffisance alimentaire et de veiller à ce que la population ivoirienne puisse bénéficier de ces denrées de première nécessité. Cette mesure vise donc à garantir la disponibilité et l’accessibilité des produits vivriers sur le marché national. En réduisant l’offre disponible, la demande pourrait dépasser l’offre, entraînant une hausse des prix des produits vivriers sur le marché local. Cela pourrait rendre la nourriture moins accessible pour les ménages à faible revenu et aggraver la situation de l’insécurité alimentaire dans le pays. Ainsi, il est essentiel de mettre en place des mesures d’accompagnement pour atténuer les impacts négatifs et trouver un équilibre entre la promotion de l’agriculture locale et la compétitivité internationale de la Côte d’Ivoire en tant que fournisseur de produits vivriers.

 Il convient de noter que, tout manquement à cette disposition est passible de sanctions conformément aux dispositions prévues par la loi, met en garde le gouvernement.

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