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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

FACE AUX SÉQUENCES DE SÉCHERESSE QU’ENREGISTRE LE NORD BÉNIN : Quelles techniques recommandées pour une agriculture durable ?

 FACE AUX SÉQUENCES DE SÉCHERESSE QU’ENREGISTRE LE NORD BÉNIN : Quelles techniques recommandées pour une agriculture durable ?

L’agriculture regroupe l’ensemble des activités développées par l’homme dans un milieu biologique afin d’obtenir des produits végétaux utiles, en particulier ceux destinés à son alimentation. Que faire alors pour améliorer la production surtout en cette période où le Nord Bénin enregistre les séquences de sécheresse ?

 

Bambo Nestor NOANTI

Le souci de tout agriculteur en saison pluvieuse est de travailler pour un meilleur rendement. Le Nord du Bénin subit malheureusement une mauvaise croissance des produits agricoles surtout le maïs par endroit.  Selon les spécialistes des questions agricoles, cette situation est en grande partie due à l’insuffisance de la pluviométrie et surtout à la répartition inégale de cette pluviométrie sur l’année de production. Sans doute, les effets du changement climatique ne sont pas écartés du jeu. Les prévisions météo de cette saison agricole illustrent bien ce constat. Au nord du Bénin, c’est sans doute cette situation climatique qui affecte les productions. Une réalité qui oblige les agriculteurs à développer d’autres réflexes.

Interrogé dans une rubrique dénommée « Pieds sur terre » à ce sujet, le professeur Herman Michel Patamossi, agronome et phytotechnicien, propose une approche de solution pour une agriculture favorable. La première solution selon lui est de faire la promotion des variétés tolérantes à la sécheresse. À l’en croire, ces variétés existent de nos jours et se produisent dans les centres de recherche. Il s’agit notamment du manioc à Kétou dans le département du Plateau, du maïs à Ina, dans le département du Borgou, le coton à Alafiarou, le riz à Bohicon situé dans le département de Zou, etc.

Même s’il pleuvait  régulièrement, au point de dépasser les 1 800 à 2 000 m³, il n’est pas conseillé de toujours s’emprisonner par la nature. De ce fait, le professeur précise que l’irrigation s’avère indispensable. En dehors de l’irrigation, il propose le respect de l’itinéraire technique de production. Selon ses explications, quand vous avez suffisamment d’eau et que votre champ est herbé, il va sans dire que vos cultures et les herbes entreront en concurrence l’utilisation de la petite quantité d’eau qui s’y trouve. Or, si le champ est propre, la petite quantité d’eau qui y restera sera essentiellement pour vos cultures, et on peut escompter de bons rendements. Plus loin, il préconise l’usage des engrais organiques. « Un sol sans humus est un sol à rétention en eau très faible. La plupart des eaux qui tombent vont passer par l’infiltration, et les cultures n’auront pas le temps de s’en procurer. Alors quand vous avez une terre organique, vous avez facilement la rétention. Et les cultures auront assez d’eau pour la consommation», a expliqué l’agronome phytotecnicien. Par ailleurs, la protection de la flore s’avère très nécessaire. À cet effet, le professeur conseil la restauration de la végétation déjà détruite à travers le reboisement.

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