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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

PR CHRISTOPHE SÈGBÈ HOUSSOU À PROPOS DE L’HARMATTAN EN FÉVRIER AU BÉNIN

 PR CHRISTOPHE SÈGBÈ HOUSSOU À PROPOS DE L’HARMATTAN EN FÉVRIER AU BÉNIN

« Il faut s’adapter à ce que donne la nature »

Au Bénin, l’harmattan bat actuellement son plein en ce mois de février. Un phénomène naturel qui s’intensifie de jour en jour. Pour comprendre cette variation climatique constatée, votre journal est allé à la rencontre du Professeur à la retraite Christophe Sègbè Houssou, climatologue.

Le Rural : Qu’est-ce que l’harmattan ?

Pr Christophe Sègbè Houssou : L’harmattan est un vent sec qui vient qui souffle de l’est ou du nord-est sur le Sahara et l’Afrique occidentale. Elle quitte donc  le milieu désertique et n’est pas humide. C’est frais parce que ça quitte un milieu désertique. C’est frais le matin car du point de vue physique, la chaleur emmagasinée par l’air pendant la journée repart dans notre atmosphère tard la nuit et quand il y a soleil il fait chaud.

Pourquoi avons-nous de l’harmattan en février au Bénin ?

Il faut voir la situation atmosphérique, l’assort est de haute pression et pendant le mois de décembre, l’automne hiver. Les hautes pressions sont renforcées et sont donc assez densifié donc envoie de l’air sec. L’air descend plus si ce milieu est très dense. C’est normal en février, même en mars qu’il y ait donc l’harmattan. Le vent touche votre front vers le bas parfois vers l’équateur et en ce moment-là. En ce moment l’hémisphère Nord est en hiver alors que celui du Sud est été.

Est-ce réellement de l’harmattan ou un phénomène extraordinaire ?

Il n’y a pas de doute à avoir. L’atmosphère est d’abord polluée. La pollution atmosphérique combinée avec ce vent, ça peut générer d’autres choses, c’est à dire le vent est un vent sec. En général en période d’harmattan on a des problèmes respiratoires. Si l’air est pollué et l’harmattan ajouté à cela, on a aussi d’autres conséquences sur nos panoplies de santé. Donc on ne peut pas dire que c’est faux. On voit que l’harmattan charge de la poussière, dedans, il peut avoir des dioxydes de carbone, des éléments que peut contenir la simple poussière. Ces éléments sont dans l’air mais qu’on ne voit et donc on ne peut pas dire que la rumeur de pollution est fausse. Moi je crois qu’on peut prendre ça et agir en conséquence. Nous protéger pour ne pas attraper des maladies parce que dans l’air, il y a toujours des microorganismes, on peut pas contrôler, c’est la pollution et peut détruit nos poumons. Il vaut prendre ça comme élément, c’est normal. Les éléments envoyés par d’autres milieux polluent notre milieu. Donc, il faut prendre ça sérieusement et agir en conséquence. C’est une alerte qu’on doit prendre au sérieux.

Pourquoi la température de ce vent n’est pas constante ?

La nature est toujours variable et n’est jamais constante. Il se pourrait qu’étant sur la côte, l’humidité de l’air soit légère, le refroidissement qu’on devrait avoir hier, la haute atmosphère n’a pas pu le faire correctement. C’est ce qui fait qu’il fait moins frais qu’hier. Ça ne veut pas dire que, l’air qui est venu n’est pas un air sec. Nous en climatologie, on parle de variabilité climatique et non de changement climatique.

Quelles pourraient être les conséquences de le harmattan sur l’environnement ?

D’abord, la poussière sera soulevée et l’air sera un air poussiéreux, brumé contenant beaucoup de micro-organismes. Les herbes et les pompes fourragères sont asséchées entraînant la transhumance causant les conflits entre éleveurs et agriculteurs. Par la même occasion, c’est la période de récolte et les fientes des animaux peut aussi aider à fertiliser le sol

Quelles sont les approches de solutions pour contrer ce dérèglement météorologique ?

Il faut s’adapter à la situation que donne la nature. Et subit moins les effets de ce vent sec. Il faut adopter des comportements sains et se protéger et utiliser les beurres de karité dans les narines et se protéger la nuit.

Mot de fin

Il faut faire attention. Ce sont des éléments de la nature qu’il faut prendre en compte et faire les analyses de l’air pour qu’on puisse avoir les composants. Des fleurs des arbres dégagent aussi des choses. Même si on ne peut pas quantifier, ce sont des aspects qu’on peut prendre en compte pour sauver nos vies.

Propos recueillis et transcris par Watson SAMA

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