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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

TRANSFORMATION DE LA PATATE DOUCE EN GARI : Une innovation de Suzanne Amoussou

 TRANSFORMATION DE LA PATATE DOUCE EN GARI : Une innovation de Suzanne Amoussou

La patate douce est un tubercule aux multiples dérivés encore méconnus du grand public. Une de ses dérivées les plus impressionnantes est sa transformation en gari. Une innovation de Suzanne Amoussou, infirmière assistante d’État en gastro-entérologie à la retraite.

Stag Arsène SALANON

Passionnée par les innovations, Suzanne Amoussou est une transformatrice agroalimentaire, cosmétique et phytothérapeutique depuis 8 ans. Elle s’est initiée à la transformation des produits agroalimentaires à cause de sa santé et de certaines personnes ayant des maladies chroniques. N’ayant pas fait de formation en termes de transformation, Suzanne s’est inspirée de son expérience en nutrition pour débuter dans le domaine. L’une de ces innovations est la transformation de la patate douce en gari. En effet, la transformation de la patate douce en gari est venue du fait que certaines personnes ont une intolérance au gari de manioc et délaissent sa consommation. C’est ce qui a poussé dame Suzanne à commencer par faire des essais qui ont fini par aboutir au gari issu de la patate douce. Une innovation qui vient booster le secteur de la production de la patate douce qui va connaître un nouvel essor. Aussi, elle facilite les choix adaptés au régime alimentaire comme la perte de poids, la facilitation de la digestion etc. Pour ce qui est de la consommation, elle donne le choix à la population de manger une autre variété de gari ainsi que d’aider les intolérants aux dérivés du manioc d’avoir une autre solution. Déjà sur le marché, le gari issu de la patate douce n’est pas encore connu de tout le monde. En ce qui concerne sa rentabilité, Suzanne Amoussou fait savoir qu’elle est rentable « surtout si un bon contrat se fait avec les producteurs de patate douce ». Ainsi, un grand marché sera accompagné d’une grande production. Mais tout ce processus n’est pas sans entrave.

Les difficultés, premier couac pour Suzanne Santé

Pour transformer la patate douce en gari, c’est tout un processus qui nécessite le financement, le matériel et la main d’œuvre. Si l’Amazone dispose d’une équipe autour d’elle dans son entreprise, elle manque cruellement de matériels pour ses activités. « Nous faisons la location du matériel » raconte-t-elle. Ainsi, la location de matériel coûte chère, ce qui entraîne par ricochet une faible production. Et par la même occasion devient un frein pour l’essor de cette nouvelle innovation. Un fait qui complique les choses pour Suzanne et son équipe au point où elle envisage de tout abandonner. Un autre problème est le manque d’appui pour mieux faire les choses. Aussi, les dépenses effectuées ne rapportent-elles pas les résultats escomptés. Ce qui décourage l’Amazone.

En dépit de tout, elle dispose aujourd’hui d’une large gamme de produits locaux transformés. Comme exemple, on peut citer la farine de l’igname, la farine de patate douce, la farine de riz, la farine du pain de l’arbre, le bouillon de poulet aux herbes aromatiques et l’ail, du charbon activé à la coque de coco et plein d’autres produits. Aussi, elle forme les femmes désirant devenir des transformatrices. Même si beaucoup de béninois connaissent ses produits, il reste à faire pour faire profiter tout le monde. « Nous n’avons pas encore la chance d’exporter nos produits car les moyens financiers n’existent pas. Mais l’amour du travail bien fait et celui de rendre les autres heureux nous obligent à tenir bon », a-t-elle laissé entendre. Cependant, Suzanne avance à son rythme pour ne pas fléchir car la réalité diffère de la théorie.

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