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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

EFFETS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE : L’élevage des volailles également touché

 EFFETS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE : L’élevage des volailles également touché

Au Bénin, l’aviculture est un secteur important qui contribue à la sécurité alimentaire et à la création d’emplois. Cependant, elle fait face à plusieurs défis, dont celui lié au changement climatique qui est devenu une menace au bien-être des volailles.

 Madeleine ATODJINOU (Stag)

Sous la pression du changement climatique, l’avenir de l’aviculture au Bénin est menacé,  mettant en péril la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance. La sécheresse et la  variabilité des précipitations fragilisent les systèmes de production avicoles. Le changement climatique est susceptible de favoriser l’apparition et la propagation de certaines maladies animales, ce qui accroît les risques pour les élevages. Cet aspect de la chose pourrait être à la base des mortalités imprévisibles. En effet d’une part, « il arrive qu’on trouve des femelles qui meurent, parfois sans avoir présenté des symptômes de maladie, que l’on retrouve le lendemain sans vie. Cela arrive souvent dans les périodes de chaleur. Et ces périodes constituent aussi des périodes de baisse de ponte où le taux de ponte va parfois jusqu’à 20-30% », dixit Narcisse LOKONON, promoteur de l’entreprise MAHU’S Poulets.

Autrement dit, dans l’exemple des poulets, la chaleur impacte parfois négativement la reproduction sur leur santé avec la réduction de la ponte. Ces volailles sont donc plus exposées au stress thermique, ce qui peut se manifester par une respiration haletante et le bec ouvert. D’autre part, il faut noter également qu’en période de fraîcheur et de vent, des virus peuvent être transmis aux poulets, en ce sens que le vent pourrait transporter les virus depuis des sources extérieures, comme des fermes infectées par exemple; et il est difficile d’empêcher la propagation des virus. Les volailles infectées peuvent ainsi tomber malades et mourir.

Dans le cas des poussins, la question reste paradoxale. Car, le fait de démarrer l’élevage des poussins en période de chaleur est un facteur bénéfique pour réduire les besoins en chauffage, mais difficile à gérer, dans le cas où la température qui leur est adéquate change en raison de la fraîcheur et de pluie inattendue, ce qui perturbe leur croissance.

Face à ces situations, les éleveurs essayent tant de moyens pour aider les volailles à  survivre. Certains aviculteurs comme dans le cas de Narcisse LOKONON, essayent de changer l’eau dans la journée, pour que l’eau ne soit pas chaude. Dans le cas où le poulailler est en toiture, la chaleur transmise et l’eau stagnée, se chauffent. Ainsi, les sujets ne boivent pas. « Il y a donc la possibilité de changer l’eau en y mettant également des glaçons, pour rafraîchir un peu les sujets, au moins sur une période donnée, afin qu’ils puissent s’abreuver », explique-t-il.

Selon lui, la vigilance et l’observation constante sont essentielles pour détecter les maladies chez les poulets, tout en prenant des mesures rapides pour isoler les animaux malades. Il s’avère nécessaire de respecter les bonnes pratiques d’élevage pour éviter les maladies; continuer et développer l’élevage de poulet (ou de volailles) local pour répondre à la demande du marché et réduire les importations. Il faut également privilégier la qualité et la santé des produits locaux.

Enfin, il est à noter que l’aviculture béninoise présente un fort potentiel de développement. Des efforts importants sont nécessaires pour lever ces contraintes et permettre aux éleveurs béninois de tirer pleinement profit de ce secteur.

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